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ToggleAprès le déconfinement lié à la pandémie de COVID-19, le marché immobilier a montré des signes de reprise dans de nombreux pays, y compris en France.
Observations concernant l’immobilier depuis le déconfinement :
Repositionnement des priorités :
La crise sanitaire a modifié les priorités des acheteurs et des locataires. De plus en plus de personnes recherchent des espaces plus grands, comme des maisons avec jardins ou des appartements avec balcons, afin de disposer d’un espace extérieur privé. Les critères de recherche ont évolué vers des logements plus confortables, propices au télétravail et offrant une meilleure qualité de vie.
Dynamisme du marché :
Après une période de ralentissement pendant les confinements, le marché immobilier a connu une reprise dynamique. La levée des restrictions a suscité une augmentation de la demande, notamment de la part de ceux qui avaient reporté leurs projets immobiliers pendant la crise. Cela a entraîné une activité accrue sur le marché, avec une augmentation des visites de biens et des transactions immobilières.
Taux d’intérêt bas :
Les taux d’intérêt historiquement bas ont été maintenus pendant la période post-déconfinement. Ces taux bas ont stimulé la demande en encourageant les emprunteurs à accéder à des conditions de crédit favorables. De nombreux acheteurs ont profité de cette opportunité pour réaliser leurs projets immobiliers et bénéficier de mensualités plus faibles.
Adaptation des agents immobiliers :
Les agents immobiliers ont dû s’adapter aux nouvelles normes sanitaires et aux préoccupations des clients en matière de sécurité. Les visites virtuelles et les rendez-vous en ligne ont gagné en popularité pour limiter les contacts physiques. Les professionnels de l’immobilier ont également renforcé leurs efforts de communication en ligne pour maintenir l’interaction avec les clients et présenter les biens de manière virtuelle.
Stabilité des prix :
Malgré la crise sanitaire, les prix de l’immobilier n’ont pas subi de baisse significative dans de nombreuses régions. La demande soutenue, combinée à une offre relativement limitée dans certaines zones, a contribué à maintenir la stabilité des prix. Cependant, les situations peuvent varier en fonction des régions et des types de biens immobiliers.
Il est important de noter que chaque marché immobilier est unique, et l’impact du déconfinement peut varier en fonction de la situation sanitaire, des politiques gouvernementales et des spécificités locales. Il est toujours recommandé de surveiller les tendances et de consulter des professionnels de l’immobilier pour obtenir des informations précises sur votre marché spécifique.
Bien que l’impact réel causé par l’arrêt brutal de l’activité immobilière dû au Covid-19, ne sera connu que dans plusieurs semaines et mois à venir, on peut déjà dégager quelques tendances constatées.
Avant la crise sanitaire, le nombre de transactions dans l’ancien, en Ile-de-France, avait baissé : -20% au 1er trimestre vs le 1er trimestre 2019.
Certes, une partie de l’explication relève évidemment du confinement dès le 17 mars mais celui-ci n’est pas la seule cause. En effet, les notaires du Grand Paris constataient déjà en février une première baisse des ventes par rapport à la même période il y a un an, après la stabilité du mois de janvier. Il est donc également possible que les mouvements sociaux de novembre et décembre 2019 aient limité les visites et les signatures d‘avant-contrats qui auraient été transformés en ventes en début d’année 2020.
En ce début du mois de juin, le marché affiche un niveau d’activité quasi-identique à celui qu’il connaissait l’année dernière à la même époque.
Côté prix pas de changements de tendance :
+6 ,8% sur un an pour les appartements et +3,4% pour les maisons, en Ile-de-France. Et à Paris, le prix du m2 a augmenté de +8% et frôle les 10 700€/m2.
Restent les conditions d’octroi des crédits immobiliers qui se sont durcies dès décembre 2019, et qui perdurent avec, en plus, des taux qui ont légèrement remonté (+0,2% à +0,5%) mais vraisemblablement pas au-dessus de 2% d’ici 2020.
Impact en termes de transactions
Indice du nombre de promesses de vente (cumulées sur 15 jours- 100= 1er octobre 2019
Source : meilleursagents
Où en sont les prix de l’immobilier?
Nous allons vraisemblablement assister au creusement d’un écart encore plus important, tant en termes de prix que de délai de vente, entre les biens situés dans de grands villes comme Paris et sa région vs les petites villes de province.
En effet, la démographie et la taille du bassin d’emploi, constituent le socle de la tension du marché parisien, avec un nombre d’acquéreurs encore supérieur au nombre de vendeurs.
Il s’agit d’un marché immobilier essentiellement « domestique » qui répond à un besoin primaire de se loger et non pas d’un marché spéculatif.
Actuellement, les prix enregistrés dans les grandes villes, font état d’une certaine stabilité ou d’une très légère hausse dans de moindres proportions qu’avant le début de la crise du Covid-19.
Les vendeurs et les acheteurs sont encore confiants, bien que certains de ces derniers restent dans l’expectative et préfèrent attendre de voir comment se profile la reprise économique.
Il est à noter que près de 70% des particuliers ayant un projet immobilier pensent que la pierre constitue encore aujourd’hui l’investissement le plus sûr.
Si baisse des prix il y aura, elle concernera les biens présentant de gros défauts et éventuellement l’immobilier de luxe pour lequel les acheteurs pourraient devenir encore plus exigeants.
Quelle politique bancaire quant aux taux de crédit?
La situation de l’emploi dans quelques mois et l’impact des taux bancaires ne sont pas à négliger.
L’accès au crédit sera déterminant pour la reprise du marché de l’immobilier. Quelles seront les politiques des banques après le confinement ? Est-ce que les banques vont ouvrir le robinet du crédit ? Est-ce que le durcissement des conditions pour l’obtention d’un prêt, constatées depuis début 2020, va se poursuivre ?
La politique monétaire actuelle (BCE) et la concurrence entre les banques, laissent penser que les taux ne devraient pas augmenter significativement.
En revanche, l’accès au crédit va être difficile pour les foyers aux revenus modestes, les primo-accédants, les personnes travaillant dans des secteurs très touchés par la crise et les petits investisseurs.
Le durcissement des conditions en est l’explication :
– un minimum d’apport (environ 10%) pour financer les frais d’acquisition
– pas plus de 33% de taux d’endettement (sauf pour les très hauts revenus)
– une durée de crédit de 25 ans au plus.
Une conclusion optimiste!
90% des acquéreurs maintiennent leur projet d’achat immobilier post-Covid mais s’ils n’ont pas renoncé à leur projet, ils se divisent cependant entre une grande majorité (61%) qui souhaite trouver le logement de ses rêves au plus vite, et une minorité (29%) préférant attendre encore un peu.
Un point positif : la crise sanitaire va rééquilibrer le marché dans le sens où les acquéreurs auront un peu plus de temps pour bien choisir et bien acheter !